Les traitements ANTI-PR, dits traitements « de fond » sont à prendre en continu.
C’est un ensemble de médicaments qui permettent de bloquer ou de ralentir l’évolution de la maladie et qui ont chacun des mécanismes d’action différents. Les bénéfices ne se mesurent souvent qu’après quelques semaines. Si après trois à six mois de prise en charge vous ne ressentez aucune amélioration, votre médecin vous proposera de réajuster le traitement.
Ce qu’il faut savoir
On sait aujourd’hui qu’il est indispensable de commencer un traitement dès le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde. Attendre, c’est prendre le risque que les articulations s’abîment irrémédiablement.
Les traitements anti-PR n’éradiquent pas la maladie mais en freinent les symptômes. Interrompre le traitement les fait resurgir !
Les effets secondaires des traitements diffèrent d’une personne à l’autre. Il est important de signaler tout trouble, sans attendre le prochain rendez-vous avec le médecin. La meilleure prévention d’un effet secondaire est l’auto-surveillance, puis la mise en place rapide d’une action déterminée par votre médecin. Certains effets secondaires ne sont visibles qu’au résultat des analyses de sang : il est important de les effectuer régulièrement.
Chaque traitement est personnalisé : un traitement qui est efficace pour une personne peut ne pas l’être pour vous. Seul le dialogue avec votre médecin permet d’identifier quelles options de traitement sont adaptées à votre état.
Quand contacter votre équipe soignante ?
Le but de la prise en charge médicale et de votre traitement est de stabiliser voire de faire régresser la maladie. Si vous pensez qu’elle se manifeste à nouveau (grande fatigue, douleur articulaire persistante qui peuvent être le signe d’une « poussée »), n’hésitez pas à consulter votre équipe soignante même en dehors des rendez-vous habituels. Car non prise en charge, la reprise de l’inflammation pourrait s’accompagner de destructions irréversibles. Il faut la contrer le plus rapidement possible !
En cas de difficultés à obtenir un rendez-vous rapide avec votre équipe spécialisée, faites appel à votre médecin généraliste ou à un rhumatologue libéral. D’autres situations méritent d’être signalées dans les plus brefs délais à votre équipe soignante : la survenue de signes allergiques (éruptions cutanées, fièvre…) consécutifs au démarrage d’un nouveau traitement ou la persistance d’un épisode infectieux (qui peut être lié à un effet indésirable du traitement).
D'après la Collection Articule (collection validée par un rhumatologue)
Les trucs et astuces pour la PR
L’ANDAR a proposé à un groupe d’experts rhumatologues de participer à la rédaction de fiches pratiques sur les traitements de la polyarthrite rhumatoïde. Ainsi, les Dr Laure Gossec (Cochin, Paris) Laurent Grange (Michallon, Grenoble) et Thao Pham (La Conception, Marseille) avec la coordination de l’agence EmPatient, nous ont aidé à réaliser une « notice » qui reprend les informations essentielles sur le traitement et sur les questions du quotidien !
Tout cela dans un format « pocket » pour que vous puissiez l’avoir toujours à portée de main, dans votre portefeuille par exemple !
La fiche pilote a été́ évaluée par 10 médecins, 10 patients et 5 infirmiers. Ce travail a reçu la validation de la section ETP de la Société Française de Rhumatologie et du Club rhumatisme Inflammatoire (CRI) qui propose des fiches très détaillées d’information pour les prescripteurs et fait référence.
Les biosimilaires
Les biosimilaires sont composés de cellules obtenues à partir d’organismes vivants. Ils ont pour rôle, dans la polyarthrite rhumatoïde, de bloquer les agents responsables de l’inflammation. Lorsque le brevet d’exploitation du biomédicament tombe dans le domaine public, des copies peuvent être réalisées, avec des molécules différentes, mais en respectant les effets et la sécurité liés au traitement. Ce sont les biosimilaires. En France, il existe plusieurs biosimilaires sur le marché. Les biosimilaires peuvent être administrés par voie intraveineuse en perfusion, ou par injection sous-cutanée. La décision de ce traitement est à prendre en concertation avec son médecin.
Retrouvez notre dossier complet (22 pages) sur les biosimilaires, à télécharger en PDF ci-contre (cliquez sur l'image).
Les traitements de la polyarthrite rhumatoïde nécessitent une prise en charge précoce et personnalisée. Une surveillance attentive et une communication ouverte avec votre équipe soignante sont essentielles pour une gestion efficace de la maladie et une meilleure qualité de vie.
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