Il n’y a pas de test simple pour poser le diagnostic de PR, mais plutôt une accumulation de signes qui vont permettre de reconnaître la maladie.

Votre médecin va vous questionner sur vos difficultés. N’ayez pas peur ni honte de lui décrire dans le détail ce que vous ressentez, votre douleur ou votre gène à accomplir des gestes simples.

L’examen des articulations :

C’est là que l’attention du médecin se portera en premier. Il va les examiner et les tester pour évaluer leur mobilité, l’intensité de la douleur, constater un gonflement ou une chaleur. Il va aussi tester votre force musculaire.

 

Les analyses complémentaires :

Si vos articulations présentent les caractéristiques de la PR et que les douleurs persistent, votre médecin va demander des examens complémentaires et spécifiques.

 

 

Les analyses de sang pour rechercher :

 

- La présence d’une inflammation : vitesse de sédimentation (VS) du sang, CRP (problème C réactive) et plaquettes (thrombocytes) élevées. Néanmoins, un bilan normal n’écarte pas la possibilité d’une PR…

- La présence du « facteur rhumatoïde » (à l’aide des tests dits de Waaler-Rose et Latex) donne une indication du diagnostic de PR. Mais l’absence de ce même facteur n’écarte pas la possibilité d’une PR ! A noter que chez les personnes souffrant de PR, les anticorps anti-kératine sont souvent présents dans le sang avant le facteur rhumatoïde.

- La présence d’autres anticorps significatifs d’une maladie auto-immune (par exemple les facteurs anti-nucléaires).

 

Un bilan radiographique :

 

Nous vous conseillons de le demander si votre médecin ne le prescrit pas spontanément. Même si peu de signes sont visibles sur les radios en début de PR (elles sont généralement normales !), votre médecin pourra s’y référer par la suite. L’échographie pourrait être plus performante pour reconnaître les premiers signes d’une PR.

Vous l’aurez compris, le diagnostic d’une PR est assez complexe. Les médecins généralistes devraient savoir aujourd’hui l’urgence à déceler et traiter la maladie au plus tôt, pour préserver les articulations dans le meilleur état possible. Ils ne doivent donc pas hésiter à vous diriger rapidement vers un rhumatologue. Si cela n’était pas le cas, vous pouvez prendre vous-même rendez-vous auprès d’un médecin rhumatologue à l’hôpital ou en ville.

 

L’origine de la polyarthrite rhumatoïde est encore mal connue.

 

La maladie pourrait être due à un terrain génétique favorable (les spécialistes parlent de prédisposition génétique) sur lequel agiraient des facteurs déclenchants. La recherche est en cours et a déjà permis d’identifier des gènes qui pourraient expliquer certaines prédispositions familiales. Les facteurs déclenchants de la maladie puis des poussées sont par contre mieux connus des personnes atteintes et des médecins :

 

  • les chocs émotionnels (deuil, divorce, joie intense…)
  • l’activation des défenses immunitaires suite à une infection (grippe, angine…) ou à une vaccination
  • les modifications hormonales (grossesse, ménopause…)

 

Extrait de la Collection Articule (collection validée par un rhumatologue)

 

 

Ressource supplémentaire : téléchargez le document "Vos analyses en clair"