Dans le cadre du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025, des dispositions manquent pour préserver les finances du système de santé et respecter les droits des patients notamment ceux atteints de maladies chroniques, dont ceux souffrant de polyarthrite rhumatoïde. À travers cette tribune, l'Andar et d'autres associations de patients expriment leur opposition à la substitution non encadrée des biomédicaments en pharmacie, qui pourrait compromettre la sécurité des patients et occasionner des pertes de chance.
Pour les patients souffrant de maladies chroniques, la substitution non encadrée des biomédicaments en pharmacie présente des risques majeurs. Contrairement aux médicaments classiques, les biomédicaments (y compris les biosimilaires) sont des traitements complexes, sensibles aux variations de fabrication, qui nécessitent un suivi personnalisé et rigoureux. Les changements fréquents de fournisseur ou de pharmacie, sans coordination avec le médecin, augmentent le risque de rupture de continuité et nuisent à la traçabilité du traitement.
Pour des pathologies comme les nôtres, le maintien d'un traitement stable est essentiel. Tout changement non encadré de biomédicament peut perturber l'efficacité du traitement, compromettre l'adhésion des patients et, surtout, rendre plus complexe la gestion des effets indésirables éventuels. En effet, une substitution incontrôlée nuit à la traçabilité, rendant difficile l'identification des causes d'effets secondaires, et impacte la relation de confiance entre patient et médecin.
Nous appelons à ce que chaque décision de passage à un biosimilaire soit partagée entre le médecin et le patient, respectant ainsi le cadre de la relation de soin. Cela garantit que la subtitution est envisagée uniquement lorsqu'elle est compatible avec la situation médicale du patient, dans le respect de ses besoins spécifiques.
La substitution des biomédicaments pourrait contribuer à des économies de santé seulement si elle répond à un besoin non couvert, et pas au détriment de la sécurité et du bien-être des patients. Nous demandons donc que la substitution ne soit permise que lorsque le biomédicament de référence a été prescrit, avec un encadrement médical adéquat et l'accord du patient.
À travers cette tribune, nous, association de patients, demandons la préservation d'un modèle de santé basé sur la sécurité, la continuité des soins et la confiance. Nous invitons le gouvernement et les décideurs à intégrer cette mesure du PLFSS 2025, afin de préserver la sécurité des patients et le respect de la démocratie en santé.
Rejoignez-nous pour défendre la sécurité des patients et faire entendre la voix des malades chroniques. Partagez cette tribune et mobilisons-nous pour que le PLFSS 2025 respecte les besoins de tous les patients en préservent les économies de santé !
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