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» Et si une bonne dose de soleil pouvait calmer l’inflammation ?

Et si le soleil, avec ses rayons ultraviolets, avait un rôle thérapeutique à jouer dans les maladies auto-immunes ? C’est la question soulevée par un article du magazine Scientific American, qui explore le potentiel anti-inflammatoire du soleil, au-delà de la vitamine D.

 

Et si les UV aidaient à apaiser une immunité déréglée ?

 

On connaît depuis longtemps les effets positifs modérés du soleil sur l’humeur, la synthèse de la vitamine D, et certaines affections dermatologiques comme le psoriasis. Mais des scientifiques s’intéressent désormais à ses effets profonds sur le système immunitaire.

 

« Les rayons ultraviolets calment l’inflammation de la peau, mais aussi celle du système nerveux central, du pancréas et de l’intestin », explique Prue Hart, chercheuse au Kids Research Institute en Australie, spécialiste des effets de la lumière sur l’immunité.

 

Plusieurs pathologies sont concernées par ces pistes : sclérose en plaques, diabète de type 1, maladie de Crohn… et polyarthrite rhumatoïde. Pour toutes, le système immunitaire s’emballe et attaque l’organisme lui-même. La lumière solaire pourrait contribuer à "rééduquer" ou apaiser cette réponse auto-immune.

 

Luminothérapie et molécule miracle : encore de la recherche

 

Pour l’instant, il n’existe pas encore de preuve suffisante pour prescrire de la luminothérapie comme traitement dans la PR. Mais les indices s’accumulent : l’exposition contrôlée aux UV semble avoir un effet modulateur sur le système immunitaire, au-delà de la vitamine D.

 

Le défi aujourd’hui ? Comprendre le mécanisme précis en jeu. Car la peau exposée au soleil ne produit pas que de la vitamine D : elle libère aussi une multitude de molécules aux effets biologiques complexes (mélatonine, sérotonine, cortisol, endorphines, endocannabinoïdes… et bien d’autres encore non identifiées).

 

Comme le résume Prue Hart : « Nous ne savons pas encore quelle est la molécule miracle. Ce que nous savons, c’est que ce n’est pas uniquement la vitamine D. »

 

En pratique : une exposition modérée et protégée

 

Faut-il s’exposer davantage au soleil ? Pas sans précaution. Les chercheurs eux-mêmes reconnaissent la contradiction : difficile d’imaginer prescrire des UV quand on sait qu’ils sont aussi facteurs de cancer de la peau.

 

Le bon équilibre reste à trouver. Pour les personnes vivant avec une maladie auto-immune comme la PR, profiter de la lumière du jour, en restant bien protégées, reste un conseil de bon sens.

 

N'oubliez pas :

 

  • Une crème solaire adaptée, réappliquée toutes les 2 heures

 

  • Une exposition raisonnée, en évitant les heures les plus chaudes (12h-16h)

 

  • Et si besoin, un avis médical en cas de traitement photosensibilisant

 

En bref

 

La recherche autour des effets immunomodulateurs du soleil est prometteuse. Mais elle en est encore à ses débuts. À l’ANDAR, nous suivons de près toutes les avancées qui pourraient améliorer la qualité de vie des patients PR.

 

En attendant des traitements issus de ces recherches, profitons prudemment du soleil, sans jamais oublier que, comme souvent, la clé est dans la mesure.