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» Un Français sur trois consulte une intelligence artificielle pour sa santé : une révolution en marche ?

L’IA entre dans nos vies… et dans nos soins. D’après une enquête publiée en avril 2025, plus d’un tiers des Français ont déjà interrogé une intelligence artificielle générative pour obtenir des réponses liées à leur santé. Cette tendance est particulièrement marquée chez les jeunes adultes : 68 % des 18-24 ans ont déjà franchi le pas, contre seulement 10 % des 50-64 ans.

 

 

Un recours en hausse… faute de médecin ?

 


Si ces chiffres traduisent une curiosité croissante pour les outils numériques, ils pointent peut-être aussi un phénomène plus préoccupant : la difficulté persistante à obtenir un rendez-vous médical. Déserts médicaux, délais d’attente trop longs, pénurie de spécialistes… Autant de réalités qui poussent certains patients à se tourner vers une IA, faute de mieux.

 

Pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde (PR), cette situation peut être particulièrement problématique. La PR exige un suivi médical régulier, pluridisciplinaire. Quand il devient difficile d’accéder à un rhumatologue ou même à un médecin généraliste, l’IA apparaît comme un substitut temporaire – mais non sans risques.

 

 

Des usages qui progressent… mais une confiance en demi-teinte

 

 

Parmi ceux qui ont utilisé une IA, 60 % ont suivi les recommandations obtenues, dont 17 % sans consulter leur médecin. Si cette donnée peut surprendre, elle révèle surtout une évolution rapide des comportements face à la santé numérique. Pourtant, la confiance n’est pas encore unanime : 43 % des Français jugent les réponses des IA crédibles, mais 45 % restent méfiants. Le niveau de confiance varie selon l’âge et le genre : les hommes et les plus jeunes sont nettement plus enclins à se fier à ces technologies.

 

 

Des promesses importantes dans le diagnostic et la recherche

 

 

Parmi les bénéfices perçus de l’IA en santé, les répondants citent en priorité l’aide au diagnostic (48 %) et la recherche de nouveaux traitements (47 %). Ces apports font particulièrement écho aux enjeux rencontrés dans des maladies complexes comme la polyarthrite rhumatoïde (PR), où la précocité du diagnostic, la personnalisation des traitements et le suivi évolutif de la maladie sont essentiels.

 

Imaginer une IA capable d’analyser en quelques secondes des milliers de dossiers médicaux, d’images d’IRM, ou d’évaluer des combinaisons thérapeutiques individualisées, c’est entrevoir un futur où les personnes atteintes de PR pourraient bénéficier d’une médecine plus précise, plus réactive… et potentiellement plus équitable.

 

 

L'humain au cœur de la prise en charge : une exigence forte

 

 

Mais cette révolution ne doit pas faire oublier une attente essentielle : le maintien d’un lien humain fort avec les professionnels de santé. C’est la crainte principale exprimée par les Français dans cette étude : la déshumanisation de la relation médecin-patient. Derrière l’innovation technologique, il reste un besoin fondamental d’écoute, d’empathie et d’accompagnement.

 

À l’ANDAR, nous connaissons la complexité des parcours de soin, la nécessité d’un dialogue constant avec les équipes médicales, et les risques que peut représenter une information mal interprétée ou non adaptée à la singularité de chaque patient. Une IA peut enrichir la prise en charge, mais elle ne doit jamais se substituer à la compétence clinique ni au discernement du soignant.

 

 

Un cadre clair, éthique et transparent : une condition indispensable

 

 

L’étude le souligne avec force : 80 % des personnes interrogées réclament de la transparence sur l’usage de l’IA dans le parcours de soins. Les craintes évoquées (erreurs, décisions automatisées, manque de contrôle humain) montrent l’urgence d’un encadrement clair et rassurant pour les patients.

L'ANDAR appelle à une régulation éthique de l’IA en santé, dans laquelle les patients chroniques seront pleinement intégrés : en tant qu’usagers, mais aussi comme contributeurs à la réflexion sur les usages, les limites et les garanties à mettre en place.

 

 

Et si votre médecin utilisait une IA ?

 

 

Aujourd’hui, près d’un Français sur deux accepterait que son médecin s’appuie sur une IA dans sa pratique. Une minorité (6 %) se dit « très rassurée » ; une autre (34 %) reste inquiète. Le débat est donc ouvert.

Mais là encore, tout dépend du niveau d’information, de confiance et de contrôle que le patient conserve. Pour les malades chroniques, en particulier ceux atteints de PR, qui développent une expertise de leur maladie au fil du temps, il est indispensable d’associer les patients à ces nouveaux outils, de garantir leur droit à comprendre et à choisir, et de renforcer les compétences numériques des publics les plus éloignés de ces innovations.

 

 

💬 Et vous ? Avez-vous déjà utilisé une IA pour poser une question santé ? Que pensez-vous de ces nouveaux outils ?

 

 

Référence :

Enquête parue le 17/04/2025, réalisée par FLASHS pour Galeon du 11 au 14 mars 2025 par questionnaire

autoadministré en ligne auprès d’un panel de 2003 Français et Françaises âgés de 18 ans et plus,

représentatif de la population française

Date de publication : 22 avril 2025

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